04/12/2009

A prendre ou à nationaliser

Le président socialiste du Venezuela, Hugo CHAVEZ, a récemment menacé de placer "l'ensemble des banques privées" du pays sous contrôle de l'État, si elles ne remplissent pas leur "mission".
Sur la chaîne Venezolana de Televisión - celle sur laquelle est diffusée "Alo Presidente" - il existe une adaptation à la sauce SHOWEZ du jeu "A prendre ou à laisser" (aussi appelé "Les Boîtes") animé en France, et sur TF1, par Arthur, et qui s'appelle "A prendre ou à nationaliser".

Au départ, chaque joueur est en possession d'une boîte à chaussure (d'où le surnom de l'émission, "Les boîtes à chaussure") contenant un montant inconnu variant entre une somme ridicule (0,1 bolivar, soit le prix de la sincérité d'un politicien) et une autre gigantesque (1000000 bolivars, soit la somme dépensée à la Mostra en tequila et prostituées diverses [Le maestro de Venise]). Dans la version originale du jeu, néerlandaise, un candidat est sélectionné et il doit éliminer les autres boites une à une, mais Hugo trouve cette règle bien peu "socialiste" et décide de la modifier, maintenant, un candidat est sélectionné démocratiquement et démagogiquement et il doit éliminer les autres boites de façon dictatoriale en les empêchant de s'exprimer devant les médias pour qu'ils révèlent leur condition.
Le candidat reçoit régulièrement des appels de banques privées du pays (qu'Hugo appelle "les Chacals") qui lui propose soit d'échanger sa boite contre une autre, soit d'arrêter le jeu et de repartir avec un montant qu'ils fixent eux mêmes. C'est lors de ces appels que la présence d'Hugo en tant qu'animateur est importante, il ne cesse de traiter les banquiers d'escrocs, d'ennemis de la nation ou même de néo-colonialiste financés par les fonds de pension américains tout en cabotinant en tous sens et en ne cessant de toucher les épaules du candidat d'un air compatissant. Une invective d'Hugo est restée célèbre, et à d'ailleurs donnée son nom à l'émission, elle dit ceci : "Si vous n'augmentez pas la somme proposés à ce(tte) pauvre Vénézuelien(ne) venu des rues sales de Caracas/Maracaibo/Valencia/Maracay, je vous nationalise ! Donc, c'est à prendre ou à nationaliser !". Il y a fort à parier qu'il mettra bientôt sa menace à exécution !

Il nationalise le socialiste